Ultra Trail de La Brie des Morin / GTS – 66kms / 28 Avril 2018

Pèlerinage annuel, j’attaquais Samedi dernier ma 3ème participation au Grand Trail du Sonneur dans le cadre de l’Ultra Trail de la Brie des Morin.

Au programme, 66.6 kms pour 1550m de D+ en aller-retour depuis Saint-Cyr-sur-Morin à travers 9 villages briards.

Comme toujours, j’ai la chance d’être accompagné par les copains Bruno et Denis qui font le déplacement jusqu’en Seine et Marne pour user leurs semelles avec moi.

Le départ se donnant à 10h30, nous avons le temps de récupérer nos dossards et de nous préparer tranquillement autour des derniers sujets running du moment.

Le temps est au beau fixe, avec un grand soleil et des températures juste bonnes à partir en manches courtes.

Cette année, ce sont 110 coureurs qui s’alignent sur cette distance. Un plateau plutôt ouvert, ce qui nous étonne toujours autant au regard des moyens mis en oeuvre (mais ça on en parle plus loin).

Le Marathon de Paris ayant eu lieu il y a à peine 3 semaines, pas d’objectif hormis celui de me faire plaisir (sachant que j’ai connu quelques déboires sur les éditions précédentes).

Ayant dû gérer une phase de récupération et le maintient d’un minimum d’entrainement sur la période, je pars donc sagement en espérant juste finir avec une meilleure marque que l’année dernière.

Gros avantage cette année : le parcours m’est devenu très familier, et même si je n’ai pas eu la chance de participer aux différentes recos organisées, j’ai en tête les chemins, points de ravitaillement et difficultés du tracé; et cela va plutôt jouer en ma faveur.

Il me faudra 2h pour rejoindre le 1er ravito à La Trétoire au km 15. Sur cette partie, 6 bosses à passer, mais de beaux panoramas sur la vallée, et quelques coureurs de l’Ultra rattrapés.

J’ai pris le parti de m’alimenter dès le départ sous les conseils de Laurent, mais je prends toutefois 6 minutes pour profiter d’un ravitaillement très complet aussi bien en sucré qu’en salé.

L’ambiance y est de plus assez conviviale avec un petit orchestre et des bénévoles aux petits soins.

Je repars le ventre plein et à travers champ, profitant des animations préparées par les enfants des écoles alentour qui égayent comme chaque année le parcours.

La portion qui nous amène jusqu’à Bellot et son ravitaillement n’est pas la plus compliquée sur le papier, mais est celle sur laquelle je me suis cassé les dents les 2 années précédentes …

Je prends donc bien soin de continuer à m’alimenter, tout en m’économisant notamment sur des portions de faux-plat montant.

Il m’aura fallu 1h40 pour effectuer ces 15kms supplémentaires; 20 minutes de moins que sur la 1ère portion qui s’expliquent par un dénivelé beaucoup moindre ici.

Les visages sont déjà marqués entre les coureurs du 66 et du 89, et je me remémore les crampes d’estomac qui me clouaient au sol en 2017 et m’avaient forcé à abandonner en 2016.

Cette année, les voyants sont au vert pour mon plus grand bonheur. Je profite donc pleinement de ce ravito on ne peut plus complet pour prendre des forces pour la suite.

Dans le détail, au menu du jour, et en plus des en-cas habituels on trouve ici de la soupe, des œufs durs, et même des makis tout frais !

Les 100m de D+ qui suivent me laissent le temps de bien digérer, je m’oblige néanmoins à courir dès que l’occasion se présente, sachant que la course se joue à ce moment.

La fatigue commence à se faire sentir, et une petite douleur au genou gauche pointe le bout de son nez. Je m’oblige à adapter ma foulée en conséquence, et m’assure de ne pas trop forcer dans les descentes pour éviter la casse.

Heureusement, seulement 10 kms nous séparent du Point du Jour, où je retrouve quelques compagnons d’échappé.

Je profite d’un nouveau top ravitaillement, et prends la peine de me débarbouiller, ce qui après 5h d’effort n’est pas du luxe.

Les bénévoles sont comme toujours aux petits soins, j’en profite donc pour remplir ma poche à eau sur cet arrêt de 10 minutes au final.

Mes rêves de passer sous les 8h sont déjà loin, mais je sais qu’il me reste 2 fois 12 kms pour atteindre la ligne d’arrivée.

Je repars donc sur une allure qui me semble sur le moment plutôt correcte (d’autant que je commence à reprendre quelques coureurs), mais qui s’avérera toutefois moins rapide que sur la première moitié de course.

Je garde malgré tout mon rythme et fini par atteindre La Forge et son magnifique ravito/barbecue !

Je me retiens d’attaquer les saucisses mais savoure les tartines d’omelette préparées minute par le chef cuistot du jour.

Les visages sont ici très marqués et je m’oblige à ne pas traîner pour éviter le coup de moins bien car je sais que le chemin n’est plus très long.

Les marcheurs sont de plus en plus nombreux, mais difficile de faire le tri entre les coureurs du 66 et du 89.

Je prends le parti de continuer à courir même si les jambes sont maintenant très lourdes, visant les 8h30 à l’arrivée.

Dans l’euphorie d’une fin de parcours que je devine, je m’autorise même à accélérer pensant atteindre ce nouvel objectif.

Une dernière bosse viendra malheureusement calmer mes ardeurs, et je franchis l’arrivée en 8h39.

Une bénévole me félicite pour ma 35ème place, et je retrouve les copains qui l’air de rien m’ont mis respectivement 2h et 1h pour finir 2ème et 17ème de la course …

La route est encore longue pour espérer me rapprocher de leur niveau, mais je garde malgré tout un très bon souvenir de cette édition car cela faisait un bail que je n’avais pas été en mesure de courir autant sans pépin.

Points positifs:

  • une organisation toujours au top digne des plus grands événements avec tout ce qu’il faut pour le bonheur du coureur (balisage, consignes, vestiaires, douches, massages, cadeaux, etc.)
  • des bénévoles super accueillants et très présents sur les passages à risque notamment
  • des ravitaillements 5 étoiles avec tout ce qu’il faut et pour tous les goûts
  • des villages qui jouent le jeu et mettent des infrastructures à disposition le temps d’un week-end
  • une ambiance familiale où l’on retrouve les origines de la course nature

Points négatifs:

  • les grincheux se plaindront des portions de route trop nombreuses à leur goût
  • le manque d’attractivité des grands formats au regard des points ITRA distribués du fait des faibles dénivelés

 

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